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Harcèlement ÉlectroMagnétique et Collectif
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23 novembre 2015

La relève

  Cette nuit, dès le coucher vers 23 h 15, les ondes ont surgi des murs comme à leur habitude, invisibles, assassines, et sans pitié. Elles ont mitraillé mon crâne de manière régulière, et pour une fois d'une intensité régulière également, ce qui ne change rien dans les faits à la torture subie, et j'ai eu droit, faute de mieux, à ce que j'appelle des rêves minutes, mon cerveau semblant se rebeller en zappant une énième fois le sommeil profond pour s'engouffrer, aux abois, dans des rêves insensés et diaboliquement rapides, deux minutes peut-être pour les plus longs d'entre eux, se succédant au rythme des tirs, rigoureusement cadencés, avec un petit bouquet final vers 5 h 30. Trois ou quatre tirs se sont alors succédé en l'espace de quelques secondes. Peu après ce pervers petit feu d'artifice, j'ai entendu une voiture démarrer dans la cour, et supposé mes tortionnaires s'en aller au lit laissant place à la relève. Enveloppée d'une atmosphère épaisse et bourdonnante, il m'a semblé distinguer de nouveaux tirs, beaucoup moins puissants, presque langoureux, et je me suis demandé si ce n'était pas une personne âgée qui servait de relève et était aux commandes, une personne relativement fébrile, l'arthrose l'empêchant peut-être de bien viser me suis-je dit, pâteuse. Toujours est-il que j'ai pu me rendormir malgré tout, et en raison des faibles tirs mal visés. A 6 h 42, après avoir jeté un dernier coup d'oeil vaseux sur mon radio-réveil, les chiffres dansant quelque peu sous mes yeux flous, j'ai enfin sombré. A 7 h 30, soit une heure douze plus tard, mon réveil a sonné, m'intimant l'ordre de me lever pour aller travailler. Je n'ai préféré pas calculer combien de temps j'avais dormi, croiser mon visage dans mon miroir étant suffisamment parlant.

  A ce moment, j'ai pris la décision de rester ici, au moins une année de plus. C'est la moindre des choses que je dois à celles et ceux qui font tout pour que je quitte les lieux. On ne me fera pas croire que cela ne leur coûte pas de ressortir par un froid polaire à 5 h 30 du matin, pour retourner chez eux dormir, après avoir passé une longue nuit à torturer quelqu'un, même s'ils y ont pris goût.

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Commentaires
L
Bonsoir, <br /> <br /> Pour faire office de portique sur lequel poser des protections, il y a aussi un arceau de lit : environ 10 euros en pharmacie.<br /> <br /> Courage
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