JE TORTURE DONC JE SUIS (la suite)

Dans la famille planqués je demande le père, heureux propriétaire d'une TV samsung de 55 pouces, qu'il peut regarder à loisir sans aucun dysfonctionnement. Ma TV à moi est plus petite et se fait canarder aussi par le dispositif de Monseignôre JE-SUIS-LE-ROI-DU-MONDE ! La gentille petite famille BM passe par le port USB pour faire dérailler le menu, mais ne peuvent plus couper le son comme avant car j'ai un casque bluetooth que je vais bientôt renommer «je vous emmerde » comme mes enceintes.

La nuit dernière a été difficile, le couple de détraqués ordinaires a peut-être découché pour laisser place aux pions, les cerbères de la famille dressés au doigt et à l'oeil par le chefaillon en pleine toute-puissance. Sinon ? La lignée se porte bien, toujours au diapason dans l'exercice de la torture. En semaine, je peux parfois apercevoir la silhouette de Monseignôre JE-TORTURE-DONC-JE-SUIS sur son balcon, le téléphone greffé sur sa main, me regardant niaisement du haut de sa médiocrité, ou alors faisant semblant de téléphoner.

Il faut savoir que chez le harceleur en chef, son téléphone est une extension de son bras. Quand je parle de greffe, on peut dire que celle-ci à pris. Je ne sais pas bien ce qu'il pouvait avoir au bout de la main avant que le téléphone portable existe, et ce qu'il en faisait. Peu importe. Je sais qui il est, et ce que de disposer d'un pouvoir provoque sous son crâne poreux, sa satisfaction crasse à faire mal, son incapacité à faire face à ses refoulements en brandissant sa progéniture comme la seule et unique raison à sa cruauté.

J'ai remarqué aussi que je prenais plus cher dès que le pouvoir échappait un peu à cette triste famille orné de rires d'enfants servant de leurre au plus grand nombre. Certains moments leur échappe, afficher une joie indépendante d'eux sur laquelle ils n'ont aucun contrôle décuple la brutalité high-tech. Beaucoup de personnes ciblées le diront, notre rire est l'ennemi des harceleurs, un pied de nez à leurs efforts aliénés pour vous asservir à leur diktat crétin.

Tout ce qu'affiche Monseignôre Steph & Cies n'est qu'une représentation faillible de ce à quoi ils aimeraient ressembler, une famille parfaite, qui se lézarde sous les coups de boutoirs de parents subordonnés depuis presque neuf ans maintenant à un matériel high-tech. Le pouvoir ne rend pas libre, il contraint.

Soutien à Elena Sagnol, victime de harcèlement électromagnétique, toujours internée de manière abusive à l'hôpital psychiatrique de Chambery. Pendant ce temps là, les véritables fous dansent !