Une famille modèle donc !

Samedi 20 juin 2020

     Les individus qui trônent au-dessus de ma tête s'amusent, se dégourdissent avec mon corps, ma tête, au rythme de leurs pulsions de détraqués, à l'abri de tous les regards. Ce qu'ils offrent en revanche, à tous ceux qui veulent bien les voir, c'est l'image du couple affable et disponible, brandissant leur progéniture comme l'estampille de leur propre vertu. Il n'y a que moi qui sache l'horreur qui se niche sous cet épais verni de la famille modèle.

     Rien, strictement dans cette famille n'est véritable, honnête, propre, sain, digne, légitime. Pour torturer quelqu'un de la sorte, il ne faut pas seulement se confronter à l'erreur, il faut être l'erreur même ! La famille qui me torture en m'envoyant des ondes via le matériel high-tech installé dans leur logement, ne représente qu'un malheureux ratage, comme la nature en produit régulièrement. Un ratage cependant insidieux dans le sens où les apparences ne sont écornées par aucun manque. Tout est là, l'illusion est parfaite, à ce point d'ailleurs que cela devrait éveiller la perplexité de tous. Mais non, rien n'y fait. Ce qu'ils renvoient est irréprochable à tous points de vue, et c'est bien pour cela que depuis 6 ans maintenant, ils oeuvrent en toute quiétude à mon élimination.

     Je continue d'être réveillée environ toutes les heures. Le matin j'ai énormément de mal à me lever. Je me couche vers 23h/23h30, et reçois généralement des tirs d'ondes jusqu'à 00h30/1h du matin. Ensuite je peux dormir jusqu'à 3h ou 4h ou 5h suivant l'humeur et/ou la volonté crasse d'un des éléments de la famille J'AI-TOUS-LES-DROITS. Quoi qu'il en soit à 6 h, j'essuie un tir d'ondes provoquant généralement une forte nausée, ensuite autre tir à 7h, quelquefois 7h30, puis 8h, puis 9 h. Aucune chance de rentrer dans le sommeil lent.

     J'ai quasiment terminé ma radiothérapie, et suis épuisée par un lourd protocole anti-cancéreux de presque 8 mois. Si je reste chez moi un hiver de plus, j'ai toutes les chances de récidiver. Alors que je désespère de trouver une solution, j'entends les bourreaux, trôner sur leur balcon en procédant à quelque hostilité sonore quand j'ose m'approcher de ma fenêtre. Ma cuisine se trouve sous leur balcon, et je n'ai jamais pu ouvrir la fenêtre de cette pièce sans essuyer une hostilité. J'ai à faire à de véritables tarés, ayant une apparence des plus ordinaire. Je ne sais combien d'enfants participent à mon harcèlement, mais un certain nombre, ponctuellement ou non accompagnent les propriétaires dans cet odieux acharnement contre moi, et ils sont tous parfaitement épanouis.