Halloween chez les détraqués ordinaires

Le 31 octobre n'est pas seulement Halloween, c'est aussi la veille d'un jour férié, lequel pour des sadiques signifie que leur victime ne travaillera pas ce jour là, et par conséquent que le shoot de plaisir à la torturer en sachant qu'elle va bosser le lendemain sera moindre.

Du coup, ça commence sévère dès le 31 au soir chez les détraqués ordinaires. Nul besoin de mettre de masque pour signifier la malveillance, elle transpire partout à travers les murs. Je peux sentir leur haine à des kilomètres à la ronde. En plus, certain ont dû rentrer de vacances avec tout leur barda de pus à déverser sur le logement du rez-de-chaussée, le mien.

Ça commence par des bruits sonores dès le soir même. Il y a du monde pas loin. "Madame, pourquoi tu cries ?" qu'on m'avait lancé il y a quelques semaines. Ben pour le moment, moi je suis calme mais tout est fait pour pourrir ma soirée. La veille, un coup de téléphone a mal tourné avec nausée suffisamment violente pour être forcée illico de m'allonger.

L'interdiction de contact téléphonique est de loin la plus virulente, et exercée par la micro-dictature environnante de manière très putasse. Eux, les harceleurs n'ont pas de problème pour téléphoner, je l'ai déjà dit, leur Iphone est une extension de leur bras. Ils ont le droit, c'est comme ça, et ce droit, ils ne te l'autorisent pas. On appelle ça du nazisme par définition. Hier soir, ils ont changer de menu sous leur petit crâne de névropathes en provoquant une toux irrépressible pendant un nouveau coup de fil de ma part.

La nuit, ils ont poursuivis en jouant les Michael Myers de la torture high-tech, pour la plupart d'entre eux, toujours sans poils au menton, faute de maturité nécessaire, ce qui fait tâche dans leur petit scénario où ils sont censés intimider, dominer, assujettir leur proie. C'est raté une fois de plus, les faux cils n'arrêtent décidément pas de tomber. Halloween vaut mieux que ça ! Vers 10h ce matin, le bruit de transfo électrique grondant sous mon crâne a été coupé net.

Je sais qui ils sont mais je dois faire semblant de ne pas savoir. Pas très pratique. Il faudra que j'explique ici, pour ceuxses qui ont oublié, ou qui n'étaient pas assez grands à l'époque, à quel point ils se fourvoient quand ils pensent que je n'ai pas d'éléments pour prouver que le harcèlement part de moins de 3 mètres au-dessus de ma tête. J'y viendrai.

Je ne leur souhaite pas grand chose, un cure-dent enfoncé de biais sous leurs paupières pendant qu'ils dorment. C'est tout. Juste ça. Voilà qui me réconcilierait un brin avec la justice.