Douleurs multiples, privation de sommeil

Voilà toute l'absurdité dont savent faire preuve le crétin et toute sa clique qui trônent au-dessus de ma tête, quand j'ai le malheur de m'absenter de chez moi. On pourrait penser qu'ils sont contents que je ne sois pas là, si on s'en tenait à cette hypothèse complètement débile qui voudrait que je sois une voisine qui dérange, mais non ! Ils ne me pardonnent pas cette absence du 15 août empêchant le gentil de papa de faire une démonstration à toute sa famille de sa toute-puissance de détraqué.

À peine rentrée chez moi, ce soir du 15 août, et encore mal remise de la chaleur de la semaine passée, que monseignôre à la casquette du type branché avait hâte de reprendre les festivités. Les douleurs, ce bon gros beauf adore les distribuer, au rythme de ses humeurs, toujours en pleine démonstration de testostérone, avec cette illusion d'être décidément fortiche, excellent, incomparable dans la technique de la torture high-tech !

« Regardez mes enfants, mes créations, mes chéris, papa-planqué va vous montrer de quoi il est capable ! »

Ça marche à tous les coups ! Très vite je dépéris sous une salve de tirs d'ondes douloureux, essentiellement envoyés dans les mains, les doigts, les pieds, les jambes, ajoutés à non pas une privation de sommeil, mais un empêchement de m'endormir, la nuance est subtile mais ô combien atroce pour celui ou celle qui la subit, qu'elle mérite qu'on s'y attarde.

Déjà épuisée à mon retour, je n'avais qu'une envie, celle de dormir, à l'instar de millions de personnes ayant dû affronter des températures caniculaires, sauf que le tirailleur en toc créchant au-dessus de ma tête en avait décidé autrement. Il faut dire que cela faisait une petit moment qu'il attendait son heure. Impossible de dire le nombre de fois où mes yeux se sont fermés, mon cerveau prêt à cette pause bienfaitrice qui lui a été cruellement retiré par toujours les mêmes, un petit branleur et sa grande famille, ayant le triomphe facile.

4e courrier à la DGSI, je crois. Si ça continue comme ça je vais être prise pour une harceleuse. Généralement, le quidam essaie plutôt de se faire petit par rapport à ce genre d'entité, sauf quand sa vie est en danger.