Contrecoup

Beaucoup de peine à me remettre des dernières nuits blanches. La seconde partie du mois d'août a été fracassante en matière d'attaques et de privation de sommeil. Il faut tout de même être sacrément perché pour organiser des nuits entières à s'acharner sur quelqu'un qui n'essaie que dormir.

Il m'est quasi-systématiquement interdit de m'endormir avant que le dernier élément de la famille de harceleurs soit couché, soit 1h du matin, et interdit de continuer de dormir après que le premier de ces salopards soit levé, soit 6h du matin. Entre ces deux heures balisées par les kapos, des tirs d'ondes particulièrement pervers sont envoyés y compris du côté le plus intime.

Je m'aperçois que j'ai gardé longtemps en tête cette idée préconçue comme quoi les envois d'ondes les plus insidieux été forcément perpétrés par un homme, ce qui n'est pas forcément exact, il est malheureusement possible que ce soit une adolescente qui s'adonne à ce genre de cynisme, manifestement ignorante de la définition du mot viol.

Hier soir encore, alors que je lisais quelques lignes d'un livre, histoire de ne pas trop penser à la nuit qui m'attendait peut-être, des tirs d'ondes particulièrement vicieux ont été envoyés à partir de la chambre sacralisée au-dessus de la mienne. C'est bien simple, quelqu'un a décidé qu'aucun être humain ne devait résidait sous cette chambre, sous peine de déclencher la foudre de toute une famille, laquelle n'ayant sans doute pas les moyens d'investir dans une maison individuelle, assouvit sa frustration en jouant les dictateurs sur une proie facile.

Je n'ai pas les moyens de vérifier qui est aux commandes du matériel de cinglé quand je reçois ce genre d'attaques mais je me sens le besoin de le mentionner. Que ce que le citoyen ordinaire est capable de faire envers son congénère reste définitivement inscrit dans l'histoire de l'homme comme une cicatrice indélébile.

De charmantes créatures, en apparence, vivent au-dessus de ma tête, sans jamais ciller ou remettre en question l'abomination dont elles sont capables. Le gentil papa est peut-être pétri d'admiration quant ils observent ses créations s'adonner au pire. Comment savoir qui exactement fait quoi, et dans quelle mesure les parents ont une limite en ce qui concerne l'éventuelle implication de leurs enfants ? Ont-ils seulement un curseur, une ligne rouge sous leur foutu crâne, où leur médiocrité est-elle illimitée ? Vaste question.

Hier, c'était la journée internationale des individus ciblés

Paris

Bruxelles

Berlin