La douleur
Quand l'équilibre se rompt, la douleur revient, au bon vouloir de tortionnaires effroyablement normaux. Non, décidément, rien de détraqué au-dessus de ma tête, même si j'ai mille fois invectivé mes bourreaux en ce sens. Les estimer malades serait encore leur accorder trop d'indulgence. Ils pourraient se planquer derrière leur pathologie afin de se dédouaner du pire. Le fait est que les quelques individus qui trônent dans la médiocrité ne relèvent que de la banalité, de celle que mentionne Hannah Arendt en parlant des nazis « la banalité du mal ».
Les douleurs dans les doigts sont extrêmement sévères depuis deux jours, et les nuits rendues de nouveau plus difficiles en raison de l'appréhension de la douleur. Le majeur de la main gauche est puni pendant plusieurs longues secondes d'avoir osé se montrer, et défier le cheptel familial en se dressant vers le plafond, un doigt d'honneur qui coûte cher mais s'avère nécessaire. Etant donné le peu de moyen que j'ai pour me défendre, je me donne le droit à ce geste, qui apparaitra vulgaire pour certains, mais vital pour moi. Aucune douleur envoyée vers ce doigt ou la main toute entière ne saurait d'ailleurs empêcher de réitérer le geste autant de fois que je l'estimerais utile, afin de signifier aux harceleurs que je les emmerde, et bien au-delà, une fois pour toutes.
Torture avec privation de sommeil
Harceleurs je vous emmerde, donc !