Le dimanche soir, une nuit risquée

La nuit du dimanche 14 au 15 novembre 2021 a été quasi blanche. Quelqu'un était dans la pièce au-dessus de ma chambre pour ÇA.

En quoi consiste donc ce ÇA ? À s'installer, j'imagine de manière assez confortable, avec selon le pion du moment, friandises et/ou café, et/ou hamburgers, et/ou pizzas pour tenir la nuit, avec un matériel entre les mains permettant d'envoyer des ondes à distance dans la tête de sa voisine, moi-même, afin de massacrer sa nuit, et que la cible se traîne toute sa semaine de travail, sans vraiment pouvoir récupérer totalement de cette période assassine.

Statistiquement, le dimanche soir est un jour qui se trouve être en haut du peloton en matière d'attaques électromagnétiques. Il y a plusieurs hypothèses à cela :

Le dimanche soir est souvent synonyme de morosité, signant la fin du week-end et la reprise du travail, les gens sont d'humeur maussade, d'autant plus en hiver, et pour mes voisins, famille irréprochable, l'occasion, même si les occasions se présentent un peu H24 et 7j/7, de se déchaîner sur le souffre-douleur qui se trouve sous leurs pieds de nervis.

Une autre hypothèse à cet acharnement nocturne, est le jour de congé du harceleur en chef, en l'occurrence le lundi, ce qui permet à cette ordure de profiter de sa nuit pour me torturer, le lendemain étant chômé et l'autorisant donc à se reposer après plusieurs heures de festivités passées à la torture high-tech.

Enfin, je garde en tête la possibilité d'un invité surprise au sein du troupeau de bipèdes, en mal de distraction, ou sans aller si loin, d'un gâteau brûlé, d'une manucure ratée, ou bien encore de rien du tout pour déclencher le festival de tirs d'ondes électromagnétiques auquel j'ai eu droit après plusieurs nuits correctes.

J'ai pu dormir la nuit suivante, non sans déclencher dans la journée des comportements psychopathiques qui feraient rougir les plus pathologiquement atteints d'êtres humains que la terre peut porter. Des tics tics tics hystériques se sont succédés aux cris de goélands, et autres déclenchements multiples d'appareils électroménagers (frigo) afin de pallier à la frustration de m'avoir laissée dormir.

Là-haut, juste au-dessus de ma tête, quelqu'un trône de toute sa crétinerie, à longueur de journée pour satisfaire au bon déroulement de la persécution, avant que le reste du troupeau de détraqués ne rentrent, dans un état qui est forcément proche de l'obsession concernant cet étrange hobby. Aussi, étant donné l'ennui mordant que cela peut représenter d'attendre mes entrées, sorties, mouvements divers, on peut supposer le ou la détraquée sur pattes à la limite de la posture végétative, avec les mains prises en permanence sur un écran de smarphone ou autre, pour étancher l'orgueil crasse consistant à ne me laisser aucun répit, avant que quelqu'un ne prenne le relai, et ainsi de suite, jusqu'à la totale néantisation neuronale et cognitive que ces états de délabrements peuvent impliquer au bout de plus de sept ans de ce putasse régime.

Alors, non, je ne vais pas plaindre ces coquilles vides, mais j'essaie du mieux que je peux de me représenter ces tristes figures, du haut de leur vacuité, et cela me fait du bien. Tout ce qu'elles ratent en passant ce temps à me torturer me fait un bien fou, je le reconnais, et je l'apprécie ô combien !

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