00h30, 2h00, 4h00, 6h00, 7h00, 7h30
C'est comme ça que ça se passe dans la famille foldingue. La nuit dernière, interdiction de m'endormir avant 00h30, et si parfois je le peux, je suis de toute manière réveillée à cette heure là. Sinon, c'est une longue suite de réveils intempestifs à des heures précises par ondes électromagnétiques, avec ce petit tic caractéristique de leur signature, parce qu'il ne manquerait plus que je ne m'aperçoive pas de l'étendue du pouvoir crasse du gentil couple que d'aucun appelle plus communément voisins.
Ils me réveillent systématiquement à 6h parce que quand mon réveil sonne à 7h30 pour aller travailler, je les dérange. C'est d'une logique imbittable, hein ?
Plus tôt dans la journée, celle que j'appelle désormais "la rouleuse de meuble" semble être revenue de je ne sais où pour me faire entendre qu'elle désapprouve ma présence. Qu'elle se rassure je désapprouve la sienne également, c'est juste que je ne possède pas les mêmes moyens que cette saloparde pour l'envoyer en enfer.
Bien avant qu'elle ne roule les meubles, elle claquait des talons, nazifiée jusqu'au bout des pieds, irrécupérable de lâcheté. Chez les deux conjoints, c'est à se demander si il n'y a pas une compétition pour savoir lequel sera le plus sadique et/ou crétin. Entre cris de goélands et bruits aériens les deux planqués ne savent plus où donner de la tête. Bref, la vie est merveilleuse quand on passe une bonne partie de son temps à nuire à quelqu'un, si possible qui ne peut pas se défendre, sinon c'est moins drôle, on prend des risques, et pour des pétochards c'est pas bon !
Parfois, j'entends des petits pas, j'imagine la mère dire "Viens voir maman !" à sa petite, avant que cette dernière ne se prenne les pieds dans un éventuel fil relié au matériel qui sert à me torturer. Puis le père arguer : "Attends, je prends une photo : clic !" Avant que de poursuivre leur sale besogne d'assassins. J'informe d'ailleurs qu'être parent et assassin n'est pas incompatible.
Après, ils s'adonneront peut-être à des selfies liftés, parce qu'ils le valent bien ! Si leur statut de parents d'enfants gracieux leur octroie d'emblée une réputation vertueuse, et émminement sympathique, pour ma part je me permet quelque bémol, en tant que souffre-douleur.
Dans la famille azimuté, aujourd'hui, je demande le père. Pour le moment je ne vois devant chez moi que la grosse bagnole d'un peigne-cul qui croit avoir réussi sa vie parce qu'il a le pouvoir de briser une femme seule. Tant qu'on ne lui aura pas expliqué que ce n'est pas forcément une démarche très courageuse d'agir ainsi, et que sa rombière le motivera entre deux Pom'potes données à la petite dernière, je continuerais de faire office de distraction, à défaut de.