Quand on désacralise la toute-puissance

     Le petit matin du 28 novembre a été difficile, à l'instar de tous les autres depuis six longues années maintenant. En ce moment, après les tirs d'ondes ponctuels de la nuit, et juste avant que je m'éveille complètement pour me lever, des bruits sonores se font entendre. Les harceleurs les déclenchent plus généralement au moment où j'ouvre les yeux, signe pour eux de mon total réveil. Qu'on ne me demande pas comment il se fait que la famille JE-TE-TORTURE sait à la seconde près lorsque j'ouvre ou ferme les yeux.

      Les faits sont ce qu'ils sont, et ce n'est pas à moi qu'il appartient de les démontrer. Je n'en ai pas les moyens. Tout au plus, puis-je les retranscrire de la manière la plus fidèle qui soit. J'ouvre les yeux le matin, au sortir le plus souvent d'un sommeil chaotique, et les hostilités sonores interviennent après quelques tirs d'ondes savamment distribués, parfois subtils, parfois non. Voilà tout. C'est la réalité, incontestable une fois de plus, pour moi qui la vit, et la réalité tout court, celle que je ne peux prouver mais qui n'en est pas moins ce qu'elle EST. Cris d'oiseaux, coups de marteaux, clics audibles participent à un réveil mouvementé, et jamais serein. Pour tout dire, je ne me rappelle plus vraiment les matins où j'ai connu de doux réveils. Ils sont enterrés avec ma vie d'avant, celle où j'avais le droit d'exister sans me poser cette sempiternelle question, à savoir de quelle manière on va s'y prendre pour me faire mal.

    Je me lève donc, et en ouvrant les volets, une douleur au sein droit me fait réagir de manière virulente à l'encontre de l'ordure aux commandes. Je n'ai des douleurs au sein que chez moi. C'est le problème. La veille, une infirmière qui me suit pour mon traitement, me demandait lors d'un entretien de lui confier mon niveau de douleur face à tout un panel de symptômes. Très compliqué pour moi de lui dire clairement où j'avais mal, et en quelle occasion. Je laisse imaginer aux autres personnes ciblées, la difficulté de faire part à leur médecin de leurs douleurs articulaires, abdominales, maux de tête, nausées et j'en passe, quand un harcèlement du type de celui que nous connaissons provoque exactement les mêmes effets qu'un lourd traitement pour une maladie sévère. Je me suis débrouillée comme j'ai pu. Le fait est que je n'ai aucune douleur au niveau des seins à l'extérieur de chez moi, ni de sensations de piqûres, ainsi que tout le reste.

    La deuxième douleur au sein que j'ai reçue, eut lieu juste après mon témoignage sur mon dictaphone, dénonçant une énième fois le comportement putassier de la famille régnant au-dessus de ma tête. Ce résumé de la situation des dernières 24h, ne sembla pas du goût des harceleurs de faction, et j'en pris pour mon grade. Voilà ce qui se passe quand on ose résister à des bourreaux qui ne s'assument pas en désacralisant leur sentiment de toute-puissance. "Admirez-moi  en pleine action !" scande papa crapule à ses enfants. De mes modestes moyens, je me chargerais toujours de déconstruire l'image du gentil papa courageux dont les enfants pourraient être fiers. Papa aura beau faire, je ferai toujours en sorte de remettre la réalité en place, quoi qu'il m'en coûte.

Merci à La Cible pour cette vidéo. (Lien vers son site dans le menu à gauche).

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[Elea LP]

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