Le décrochage du sens moral*
Patrick Clervoy conclut son livre l'Effet Lucifer* (les bourreaux ordinaires) par ces mots : "Si on ne fait pas surgir l'horreur du mal devant les yeux du témoin, il ne peut le discerner. Le mal lui reste invisible. Aussi, faut-il le montrer tel qu'il est, aller au bout des mots qui le montrent et qui le nomment."
Ce serait bien présompteux de ma part d'oser montrer le mal par l'intermédiaire de ce blog. Je fais ce que je peux. La différence avec les propos reccueillis par l'auteur de l'Effet Lucifer, et des différents protagonistes ayant été témoins d'actes de cruauté, c'est que ces actes sont reconnus comme existants, réels, d'autant plus lorsqu'ils sont perpétrés en temps de guerre. Pour ce qui concerne le harcèlement électromagnétique (torture électronique) et en réseau, il n'a pas de reconnaissance propre, encore moins d'existence pour les autorités et le plus grand nombre.
J'aurais aimé, la nuit dernière, montrer le mal, mais il n'est pas seulement invisible pour le plus grand nombre, ce sont également les armes utilisées pour le perpétrer, ainsi que les planqués qui les détiennent qui sont invisibles. Non, nous ne sommes pas en guerre, et les individus qui me privent de sommeil ne sont pas vêtus de treillis, mais de robes fleuries et autres T-shirt de marques. Sapés comme jamais sont mes harceleurs. Est-ce que cela les dédouane du sadisme ? Nullement. Leurs tenues sont bien plus efficaces que des uniformes de guerre, en matière de camouflage. Elles se noient parmi une multitude d'autres tenues civiles et d'une apparente innocence. La désinvolture autorise tout, y compris un troupeau de saloperies à me déchirer le ventre d'une douleur inouïe dès lors que j'ose réagir à la torture, de manière un peu virulente.
Les harceleurs peuvent se permettre de se coucher tard car eux dorment. Ils me matraquent avant, comme s'il s'agissait là d'une sorte de rituel incontournable. Il y a des personnes qui lisent une histoire le soir à leurs enfants avant d'aller dormir, et d'autres qui torturent. Ces autres, après avoir rempli ce qu'ils estiment peut-être relever du devoir, vont ensuite s'affaler sur leur lit, et dormir du sommeil du juste, comme après un viol, il faut dire que l'adrénaline, cela épuise. D'autres fois, à l'instar de la nuit dernière, les préliminaires dureront toute la nuit, et les tirs d'ondes électromagnétiques qui vont avec, avant que le, la, les bourreaux du moment se satisfassent enfin. Ils perpétueront, eux ou d'autres pions, toutes sortes d'hostilités dans la journée qui suit, afin de bien asseoir leur petit pouvoir. Souvent, après une nuit quasi-blanche, la sieste sera interdite, car il arrive fréquemment que les éléments de la petite famille tardent à jouir pleinement, où bien que ceux qui y sont parvenus pendant la nuit, ne soient pas les mêmes que ceux qui prennent la relève dans la journée, lesquels veulent aussi leur part du gâteau, normal !
Ça se passe en France, on torture à travers les murs. Montrer le mal, oui, je ne demande que cela, mais je n'en ai pas les moyens. En revanche, l'incarnation du mal, oui, je la connais, c'est une gentille petite famille, à l'abri de tout soupçon. Si quelqu'un d'autorité voulait bien m'aider à gratter cette surface immaculée, il se confronterait à ce que l'être dit humain et civilisé possède de plus méprisable.