Effroyables calculs
Un des hobbies favoris des harceleurs est de faire ronronner, via enregistrement, le moteur d'une voiture, ou entendre un claquement de portière dès que je passe devant ma porte d'entrée. Cela ne paraît pas grand chose dit comme ça. D'un point de vue mathématique, c'est déjà plus parlant.
J'ai calculé que cela fait 53 mois que je réside en ces lieux délétères, soit 1600 jours environ. Si j'élimine les quelques semaines d'absence auxquelles j'ai droit par année, il reste une moyenne de 1450-1480 jours durant lesquels je suis la proie de parfaits crétins se relayant sans faillir pour me tourmenter. Si on établit là aussi une moyenne ramenée au nombre de fois où je passe devant ma porte d'entrée quotidiennement lorsque je suis chez moi, en tenant compte bien évidemment du peu de fois où les crétins auront oublié ou choisi de ne pas réagir à ces déplacements, on arrive au triste record de 15 000 réactions hostiles (on me permettra un petite marge d'erreur), parfaitement synchronisées à mes pauvres passages effectués régulièrement devant ma porte d'entrée, et pour la piteuse gloire des harceleurs.
Il faut ajouter à cela les autres dizaines de milliers de fois où je ressens des démangeaisons irrépressibles sur le visage lorsque je fais ma vaisselle, normal j'ai les deux mains prises, donc plus rigolo pour les crétins, et puis les dizaines de milliers de clic, tic, toc, bang, boum, ,vroom, quiz dès lors que j'ose tout simplement vivre, et cela permettra peut-être de mieux cerner ce que signifie un harcèlement mené par des êtres ayant consacré depuis près de cinq années maintenant, une partie de leur temps libre à nuire.
Réitérer à l'infini des actes, si anodins soient-ils, peut envoyer tout droit à la folie toute personne y étant confrontée. La multiplication de ces actes sur la durée donne une idée de jusqu'à quel paroxysme la médiocrité peut mener. La cerise sur le gâteau se caractérise quant à elle par la privation de sommeil, via des tirs d'ondes électromagnétiques qui fracasseraient un cheval, et voilà comment on brise un individu, pour le pur plaisir d'exercer un pouvoir sur sa personne, à distance si possible, la lâcheté étant le fer de lance des persécuteurs de cet acabit.
Quelle possibilité qu'un parfait étranger à ce type de harcèlement puisse nous croire, à part notre bonne foi ? Aucune, parce qu'il ne s'agit pas seulement de prouver que l'acte est dirigé sciemment contre nous, mais qu'il est réitéré un nombre incalculable de fois et parfaitement synchrone avec nos comportements et attitudes. Cela tient tout bonnement du surhumain. Quant à prouver que des salopards nous envoient dans la tête des micro-ondes pulsées, ni visibles, ni audibles, même chose, nous n'avons quasiment aucune chance. Me concernant, j'ai préféré tabler sur la réitération des témoignages pour prouver ma bonne foi. Et pourquoi les mots ne pourraient-ils pas se faire jurisprudence ? C'est en cela que je préfère croire.
Il y a des choses qui ne s'inventent pas. La cruauté de mes tortionnaires de voisins, je ne l'ai pas inventée. Elle est bien là, du haut de toute sa pestilence, crasseuse, épouvantable dans sa perpétration, et surtout d'une telle débilité qu'elle semble à elle seule résumer le monde à une mort cérébrale. Ce n'est pas à moi d'avoir honte de mes bourreaux, c'est à mes bourreaux d'avoir honte d'eux-mêmes.