4e nuit
Après 1065 jours passés dans ce logement délétère, soit trois ans moins un mois, j'ai eu droit la nuit dernière à une qualité de sommeil exceptionnelle. Endormie vers 23 h sans aucun tir d'ondes électromagnétiques à essuyer, je n'ai été réveillée ensuite qu'à 5 h 51 par un petit tir d'ondes tout niais. Soit 6 h 51 de sommeil total. Qui l'eut cru ?
A savoir si mes harceleurs ont eu un moment de bonté, ou un problème d'intendance, je penche plutôt pour la deuxième option. Point de place au rêve dans mon calvaire, juste un moment saisi à point nommé pour me rappeler sans doute que la normalité existe. Beaucoup de signes de provocations au matin cependant, sans doute pour connaître mes réactions, mes sensations, que sais-je, un remerciement de ma part peut-être ? Mon c... !!!
Enfin, je crois bien avoir eu les yeux en face des trous durant dix minutes environ, avant de ressentir un moment de fatigue foudroyant. Ben oui, plus habituée je suis. J'imagine que j'ai connu là une sorte de décompression soudaine, comme quand on passe trop rapidement d'une haute altitude à un niveau plus correct, ou l'inverse ! Pas simple d'être à nouveau vivant, l'espace de quelques heures, avant que l'enfer, toujours pavé de bonnes intentions, ne s'aiguise de nouveau.