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De l'accalmie au répit
Qui dit répit ne dit pas rémission et qui dit rémission ne dit pas guérison. J'établis toujours ce parallèle entre le harcèlement et la maladie, parce que j'ai l'impression que cet assault contre moi s'est manifesté de la même manière qu'une maladie foudroyante peut intervenir sur quelqu'un, au hasard, ou alors avec des prédispositions dont l'origine exacte nous est inconnue.
Bref, en ce moment j'ai droit à quelque répit, de celui qui pour la première fois s'installe dans la durée. Cela veut dire quoi au juste ? Que je ne reçois quasiment plus aucun tir d'ondes électromagnétiques en direction de ma boîte cranienne et dans le corps durant la nuit.
Cependant, en mode diurne, chacune de mes entrées et sorties sont toujours surveillées, et des bruits continuent de se manifester. Je reçois toujours des micro-ondages durant mon passage sur le canapé, mais comme le besoin de sieste se fait moins prégnant en raison de nuits correctes, je reçois du coup moins de tirs d'ondes durant la journée.
Aussi, je reste extrêmement vigilante, en raison de la présence des harceleurs qui sont loins d'avoir disparus de mon entourage. Sans couilles 1 et 2, la martriarche, et quelques 4 ou 5 pions véhiculés sont toujours à proximité, je le sais aux coups de perceuses, bruits aériens, sirènes d'ambulance, cris d'oiseaux distribués à des moments bien sûr très précis et indécelables pour tout individu étranger au harcèlement.
Cette baisse notable d'intensité s'effectue depuis le 2 novembre exactement, et suite à une phase intensive de tirs d'ondes pendant tout le week-end de la Toussaint, et me laissant à l'arrivée dans un état général lamentable. Cela arrive aussi suite au nouveau mot laissé sur la vitre de ma fenêtre comme dans un dernier sursaut de survie, mentionnant ma privation de sommeil, en restant suffisamment abstraite afin de ne pas m'attirer de plainte pour dénonciation calomnieuse, ce qui serait aisé de faire pour les harceleurs s'étant débarrassés au préalable du matériel servant à massacrer ma pauvre cervelle. Ce nouveau petit mot m'a peut-être value une nuit de plus calamiteuse, mais également signé un relâchement de la part de harceleurs frileux. Mystère.
Enfin, je crois pouvoir dire aujourd'hui que je dors correctement, et crois aussi pouvoir malheureusement ajouter que cela ne va pas durer. Les harceleurs ne m'ont pas lachée. Ils attendent, ou mesurent je ne sais quoi, mais ils ne m'ont pas lachée. Je vais m'en tenir au fameux dicton, à savoir, profiter du moment présent.
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