Camping
La nuit du 16 au 17 septembre fut si terrible en matière d'assaut d'ondes électromagnétiques, du coucher au lever, que je fus fort heureuse d'une proposition de virée en camping, hors réseau, la tente igloo sous le bras, en plein milieu d'une forêt épaisse symbolisant pour moi sûreté et quiétude. Un retour à la nature dont l'homme reste décidément l'intrus.
J'ai regardé les papillons, les phasmes et les gerris flottant sur l'eau avec un certain ravissement, et me suis laissée bercée par le clapotis de la rivière en contrebas pendant 24 heures. Ce fut sans doute là, un des derniers répits offerts avant de retourner le coeur meurtri vers mon petit enfer, car les nuits deviennent froides et ma toile de tente n'y suffira bientôt plus.
L'hiver va donc revenir avec ses nuits claustrales, et moi prisonnière d'une chambre dans laquelle certes, je suis au chaud, mais maltraitée à souhait par des individus dont la haine si elle pouvait s'écrire et se décrire, dépasserait de loin tous ces mots que l'on dit meurtriers. Quelques économies pourront cependant me permettre lors d'assauts particulièrement violents, de m'offrir quelques nuits d'hôtel. Je ne sais trop si je dois m'en réjouir ou le déplorer tant ce que je vis est aberrant de ridicule et de méchanceté mêlés.