Huit jours d'accalmie
Cela se fête j'imagine ! Il semblerait cependant, que ma quiétude ait pris fin la nuit dernière, avec l'arrivée triomphale du véhicule immatriculé XXX. A sa tête, le harceleur spécialisé dans les ondes nocturnes et sadique patenté, grand habitué des lieux.
Ma voisine du dessus est peut-être sa mère, je ne sais pas. Dès que j'ai ouvert mes volets ce matin et que j'ai aperçu la fameuse voiture, j'ai compris à quoi était dû ma nuit calamiteuse. C'est bien simple, je n'ai quasiment pas fermé l'oeil, et je me demande bien pourquoi je continue de flouter le visage de ce salopard, comme si je devais prendre soin de son intégrité alors qu'il m'a bombardé d'ondes électromagnétiques toute la nuit durant.
Difficile de se dire que cet individu ne sera jamais inquiété de rien, et pourra à loisir poursuivre sa vie ordinaire, avec l'apparence de la banalité inscrite dans sa silhouette décontractée, traversant la foule au vu et au sus de toutes et tous, avec ce même air désinvolte peint sur son visage passe-partout.
Combien de tortionnaires croise-t'on dans sa vie sans le savoir ? Lui, paraît tellement quelconque, et je suis tellement certaine de sa responsabilité, que cela me glace le sang de le savoir pérégriner partout, vivre librement, sans avoir les moyens de dénoncer sa diabolique aptitude à la maltraitance. J'ai envie de le transformer en homme sandwiches avec pour slogan « je suis un assassin » planté sur sa poitrine et dans son dos. J'ai envie qu'il ait honte, qu'il prenne conscience, qu'il sache que ce qu'il fait est condamnable, que la gravité des faits le stigmatise au fer rouge.