Les harceleurs et l'ornithologie

  Il y a trois espèces d'oiseaux que mes dérangés de harceleurs affectionnent tout particulièrement : Les goélands, les tourterelles, et les étourneaux. Oiseaux des villes par excellence, pour les goélands des villes portuaires, et dont les cris se noient assez volontiers avec la maltraitance dont je suis victime.

  On pourrait penser qu'il n'y a là rien de bien méchant à faire entendre des roucoulements et autres cris d'oiseaux dès que j'arrive à proximité de chez moi, ou dès que j'en sors. C'est assez scolaire comme amusement, relativement crétin aussi, mais pas de quoi en faire un plat. Si ce n'est que la récurrence systématique de ces petites diableries, exercées je le rappelle par des retraités à la vie sociale exemplaire, ainsi que d'autres voisins, famille et amis, met à terme, la personne ciblée dans un état de perturbation et de bouleversement relativement pénibles, états qui s'expliquent assez aisément en raison de l'espionnage méthodique et assidu dont la victime est l'objet.

  Vous connaissez le supplice de la goutte d'eau ? Rien de bien méchant à ce qu'une goutte d'eau tombe sur un front, mais quand c'est de manière régulière, et toujours strictement au même endroit du front, pendant des heures, et des journées entières, ben à la fin cela finit par faire un trou dans la tête !

  Les roucoulements de tourterelles sont moins douloureux heureusement, mais ils sont là, omniprésents depuis 21 mois, sortis tout droit d'ordinateurs aux gingles uniquement choisis pour nuire. J'ai au bas mot, trois miradors sur le dos, dans trois immeubles différents d'après ce que j'ai pu constater, chacun allant de sa petite parade du moment, tourterelles, goélands, ou étourneaux, c'est au choix, les véritables oiseaux étant là aussi pour ajouter à la confusion.