La haine du poltron
Jeudi matin quand j'ai fait mon lit, il y avait du dépôt de plâtre dessus, ou de fines particules de peinture, comme lors des tous premiers tirs d'ondes. Soit ces derniers sont tellement puissants que le plâtre de mon plafond en pâti tout comme ma tête, soit "sans-couilles*" est remonté sur le toit de ma chambre afin d'améliorer le matériel servant à me torturer.
Toujours est-il que la nuit dernière fut mémorable en matière d'assaut, à tel point qu'il m'est impossible de parler d'ondes électromagnétiques alors que mes 60 kgs tout compris ont littéralement été soulevés de mon lit par un tir d'une violence inouïe, suivie d'une vive douleur à l'abdomen, laquelle à perduré toute la journée d'aujourd'hui. Des nouveautés comme celles-là je m'en passerais volontiers, et si les tirs me faisant claquer des dents étaient devenus chose commune, que mon corps tout entier s'éjecte et retombe lourdement sur le matelas m'a littéralement tétanisée. Cela tombe plutôt bien, car j'ai appris à éviter de bouger sitôt après les ondes, afin de favoriser le réendormissement.
En effet, ce n'est pas tant les multiples réveils qui font de nos nuits un cauchemar nous laissant épuisés au petit matin, mais aussi les trop longues périodes passées à tenter de se rendormir. En restant dans la même position après les agressions, j'ai remarqué que mon corps et mon cerveau gardaient en quelque sorte en mémoire la phase précédant l'endormissement, et favorisaient ainsi le retour vers le sommeil plus rapidement. Pratique commençant seulement à porter ses fruits. Cela doit bien sûr laisser pantois les crétins qui me tourmentent, croyant sans doute qu'ils ne m'atteignent pas assez. Du coup ils renouvèlent leurs tirs du haut de leur médiocrité avec ferveur, contrariés de ne pas m'entendre plus que cela tourner et me retourner dans mon lit comme au tout début de leurs odieuses actions, car là se trouve évidemment leur but ultime, celui d'apprécier le résultat de leur bassesse sur leur cible.